Les intérimaires ou les salariés en CDD doivent naturellement présenter à leur banquier un dossier en béton, de même que les entrepreneurs ou les professions libérales. Des solutions existent, et plusieurs établissements font d’ailleurs du prêt immobilier sans CDI une de leurs spécialités, ce qui permet au demeurant de faire jouer la concurrence.

Quels risques pour les banques ?

Les intérimaires, les travailleurs en CDD, les professions libérales ou les entrepreneurs sont des profils à risques aux yeux des banques étant donné qu’il est difficile d’évaluer leur capacité à rembourser le crédit immobilier sur le long terme. Dans certains cas par ailleurs, les banques n’obtiennent pas forcément gain de cause devant la Justice quand celle-ci estime notamment que le prêt a été « à la légère ». C’est peu de dire donc que les établissements sont très pointilleux et exigent des dossiers des plus sérieux.

Comment s’y prendre pour rassurer la banque ?

Le demandeur doit, concrètement, offrir à la banque une visibilité à long terme, en mettant en avant, grâce à des justificatifs :

  • au moins trois ans d’ancienneté pour les entrepreneurs ;
  • deux ans pour les professions libérales ;
  • quatre ans pour les saisonniers ;
  • 18 mois pour les intérimaires ;
  • trois ans de renouvellement de contrat pour les CDD.

Le dossier doit également mettre en évidence la régularité des revenus.Le demandeur doit par ailleurs présenter un apport conséquent, prouvant à la banque qu’il est un bon épargnant – les banques exigent en règle générale 10 % du montant du crédit, sans compter les frais de notaire.La régularité des revenus et la présentation d’un apport, en somme, reflètent un sérieux budgétaire qui est prompt à rassurer les banques.

Souscrire un prêt immobilier sans apport, mais avec un garant

Obtenir un crédit immobilier sans CDI ni apport est une prouesse que peu de gens réussissent. Ce n’est pour autant pas une mission impossible, à condition toutefois d’avoir un garant.

Le garant est la personne qui s’engage à rembourser le crédit en cas de défaillance. Logiquement, la banque examine minutieusement aussi bien le dossier du demandeur que celui du garant, par exemple en termes de régularité de revenus.

Des règles différentes pour un crédit immobilier sans CDI

Le taux est probablement de 0.2 à 0.3 point supérieur à celui d’un emprunteur avec un CDI. Qui plus est, l’emprunteur sans CDI ne peut pas s’appuyer sur un organisme de cautionnement pour garantir le prêt, mais plutôt sur un privilège de prêteur de deniers.